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PAROLE (PARACHA) DE LA SEMAINE ''THEROUMAH (DON, CONTRIBUTION, OFFRANDE)

PAROLE (PARACHA) DE LA SEMAINE ''THEROUMAH (DON, CONTRIBUTION, OFFRANDE)

PARACHAH : « THEROUMAH » (don – contribution - offrande) Shabbat 4 février 2017 Commentaire de 2013 Lectures : Parachah : Chémoth / Exode 25 à 27 :19 Haftarah : Mélakhiym A / I Rois 5 :26 (ou 5 :12) à 6 :13 Bérith Hadachah : Qorinthiym A / I Corinthiens 3 :9-23

Pensée :“Ils me feront un sanctuaire, Je demeurerai en leur sein.” (Ex 25:8)La Parole d’Élohim relative à la construction du Mishkan dans le désert résonnait déjà au-delà de l’aspect matériel d’une tente et plus tard d’un temple de pierre… Construction pour laquelle Salomon dira : “Mais Élohim habitera–t–il vraiment avec l’homme sur la terre ? Voici, les cieux, et les cieux des cieux, ne peuvent te contenir ; combien moins cette maison que j’ai bâtie !” (2Ch 6:18)Alors où Élohim peut-IL demeurer avec l’homme ?“Et la Parole devint chair, et a planté sa tente parmi nous, et nous vîmes sa gloire, une gloire comme de l’unique engendré du Père, pleine de grâce et de vérité ;” (Jn 1:14)“Yéshoua répondit et lui dit, Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui.” (Jn 14:23) Rappel : les commentaires ne sont pas des études, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth haHadachah, de l’Alliance renouvelée en Yéshoua Introduction, préambule La parachah Théroumah est la 1ère des 3 parachiyoth qui vont transmettre les prescriptions nécessaires à la construction du Mishkan, des ustensiles et les obligations liées au culte lévitique. Mishkan signifie littéralement l’endroit de la résidence, qualifié plus volontiers de Tabernacle.

Les mots « tabernacle » et « habiter » partagent en effet la même racine. Notons au préalable que le terme Mishkan se réfère surtout au Tabernacle mobile, alors que le terme Mikdash, fait plutôt référence au Temple fixe de YHVH(construit plus tard par le Roi Salomon). Un lieu Cet endroit (ce lieu, ces lieux) a pour vocation d’accueillir la Shékhinah, que nous pourrions traduire par la résidence de la présence d’Élohim. Le sens fondamental de la racine Sh - Kh – N- h étant résider quelque part, avoisiner, il s’agit bien là de l’objet principal de notre lecture : Élohim veut résider quelque part…mais est-ce dans ce tabernacle mobile Mishkan de bois et de peaux ? En Exode 25:8, YHVH dit « et j’habiterai au milieu d’eux [en eux] » telle une finalité. Mais cette volonté d’Élohim de demeurer « au milieu d’eux » ne revêt-elle pas une portée messianique qui transcende la seule dimension géographique ? La réponse à cette question fondamentale que pose la parachah Théroumah se trouve dans un autre livre qui commente la Torah en vérité et notamment en Jean 14:23 : « Yéshoua lui répondit : Si quelqu’un m’aime, il observera ma parole, et mon Père l’aimera ; nous viendrons à lui et nous établirons chez lui notre demeure. » La traduction en français courant est intéressante car elle insiste sur le « nous » en proposant à la lecture « …mon Père et Moi, et nous habiterons chez lui. » Pour mieux appréhender cette réponse « béssorah- bonne nouvelle- évangile » à la question posée par Théroumah, il nous faut reconsidérer les parachiyoth précédentes de Yithro et Michpatiym. Après la traversée de la mer des joncs, la défaite des armées de Pharaon et la guerre contre ceux du clan d’Amaleq, les anciens d’Israël accueillent et mangent avec Jétro/Yithro, beau-père de Moshéh, prêtre de Midyan et non israélite, descendant d’Avraham par sa seconde épouse Qétourah. Il nous faut noter que la parachah Yithro s’achève sur un commandement de culte exclusivement basé sur l’utilisation en divers lieux d’autels de terre et de pierres non taillées servis par des premiers-nés non lévites, alors que la parachah Théroumah commence par une longue et précise description du 2 fonctionnement sacerdotal centré autour du Mishkan et des lévites. Que s’est-il donc passé pour que les commandements liés au culte de YHVH Élohim aient évolué de façon aussi significative ? La réponse est dans la parachah Michpatiym qui s’achève par l’évocation des 40 jours et 40 nuits que Moshéh passe, seul, face à face et bouche à bouche dans une présence d’Elohim au sommet du Mont Sinaï, dans la nuée et le feu dévorant de la Gloire/Kavod de YHVH, afin d’y recevoir les tables, les « dix paroles » écrites du doigt d’Élohim. Cette absence jugée trop longue par le peuple se solde par la fabrication d’un veau en or, la rupture de la première alliance, le bris des premières tables de la Torah et la nécessité pour Moshéh de tailler lui-même de nouvelles tables, accompagnées d’une série de nouveaux commandements plus contraignants, au titre desquels figurent toutes les mitsvoth (commandements) liées au culte lévitique. L’épisode du veau d’or a modifié l’environnement et la relation potentielle du peuple avec son Élohim et Élohim ne se rendra plus accessible qu’au prix d’un parcours et d’une préparation sacerdotale toute rigoureuse. Notons qu’au moment même où Moshéh reçoit les tables de l’Alliance, la « pédagogie-thérapie sacerdotale », pour couvrir la faute du veau d’or qui n’a pas encore eu lieu (ou n’a pas encore était constatée), est déjà prête. Regardons attentivement ce paradoxe apparent de la parachah Théroumah : Élohim doit descendre de la montagne fumante et de la nuée pour se placer au milieu du peuple et au centre du campement. Une nécessité pour ne pas oublier qu’Il n’est pas absent malgré les apparences. Mais le prix de cette nouvelle proximité est de bâtir autour de sa présence une enceinte de sécurité pour tous ceux qui pourraient approcher. « Pour se rendre plus proche, Il devient moins accessible ». Un paradoxe et une nécessité pédagogique qui seront définitivement levés à Golgoltha par le Kohen Gadol éternel. Ceci permettra au croyant de s’approcher au plus près, couvert par le sacrifice d’expiation définitif. Yéshoua est-Il absent du modèle de Mishkan proposé à Moshéh comme outil pédagogique dans l’attente de Golgoltha ? Considérons les ustensiles du culte suivants : fabrication de l’Arche, de la table des pains de proposition (pains des faces), et fabrication de la Ménorah. Il ne s’agit pas ici de localiser artificiellement une tri-unité surfaite et dogmatique mais au contraire de considérer ces trois ustensiles comme autant de preuves de la présence du Fils dans « l’antichambre » qui mène à la demeure du Père : - la gloire qui apparait entre les deux chérubins n’est-elle pas comparable à ce que vit Moshéh dans le buisson ardent lorsqu’il conversait avec l’« Ange de Sa Face », qui n’est autre que le Fils ? A l’occasion de l’épisode de la transfiguration, Yéshoua n’est-Il pas glorifié et supporté par les deux « témoins de jugement » que sont Moshéh et Elie ? Les disciples ne veulent-ils pas leur construire spontanément des tentes de rendez-vous, comme s’ils étaient déjà au Soukkoth ? N’est-ce pas là un rappel évident de la rencontre d‘Avraham avec les trois hommes ( !), dont deux partiront juger les villes pendant que le père de la foi va négocier avec « son Seigneur » ? - la table des pains de proposition en forme de couronne d’or : pains que le Roi David, pourtant non lévite, consommera. Douze pains que l’Adon Yéshoua, fils de David, récoltera à l’occasion de l’épisode des douze corbeilles d’orge. Douze morceaux de pains que l’Agneau de Péssah distribuera également à ces douze disciples à la veille de Péssah de YHVH. - la Ménorah : les sept souffles d’Élohim selon Isaïe 11 et d’Apocalypse 4 :5 ne sont-ils pas présents dans les flammes qui montent du chandelier lorsque le Nom « calligraphié » de Yéshoua est calqué sur la Ménorah ? Le chiffre 3 est révélateur de la présence du Fils. Ainsi nous localisons dans ce modèle de Qadosh Qédochiym, Saint des saints, non pas une trinité babylonienne mais une omniprésence de Yéshoua sous trois éléments distincts et concordants. Il remplit tout cet espace divin car Il est le Kohen Gadol opérant.

Il est lui le Fils l’interface visible du Père invisible. Il dévoile ce qui est encore voilé pour un temps. Ainsi qu’il est précisé à l’attention du roi Salomon en I Chroniques 22 verset 10 : « Ce sera lui qui bâtira une maison à mon nom. Il sera pour moi un fils, et je serai pour lui un père ; et j’affermirai pour toujours le trône de son royaume en Israël. » C’est bien volontiers que nous invitons le lecteur à reconsidérer sur un plan messianique ce verset lié au Miqdash de Salomon, prolongement du Mishkan de Moshéh et préambule matériel au Temple de pierres vivantes en Yéshoua. Chémoth/Exode 25, verset 1 : Une demeure pour Élohim Vayedaber YHVH el-Moshéh lémor ; YHVH a parlé à Moshéh pour dire. Daber el-beney Yisrael Parle aux enfants d’Israël Véyikhou-li théroumah Et ils prendront pour moi une offrande… Tout se passe comme si Élohim disait à Moshéh : Parle aux enfants d’Israël et que le résultat soit qu’il m’apporte une offrande. Élohim ne donne pas l’ordre direct de prélever une offrande comme pour le rachat des premiers-nés par exemple. Cela peut vouloir dire : Débrouille-toi avec ton génie pédagogique, ce problème devient le tien, tu vas faire en sorte que d’eux-mêmes ils m’apportent une offrande. Moshéh est ainsi celui qui va être capable de faire naître spontanément - intérioriser- ce que la Torah aurait pu/dû prescrire comme une obligation contraignante.

Mais s’agissant de la construction de la tente du rendez-vous (tabernacle) avec Élohim, cela ne pouvait être envisagé comme une imposition extérieure et contrainte. Ce « rendez-vous » ne peut être opérant que s’il est consenti, voulu, désiré, et le fruit d’une « pulsion intérieure autonome ». Tel est l’enseignement de la Torah sur cette formule introductive en cascade (parler à Moshéh pour parler à Israël) : ce qui va suivre ne peut être envisagé que dans le cadre d’une obéissance quasi « amoureuse » et en aucun cas la résultante d’une contrainte. Élohim est l’essence du bien, et la nature du bien est de prodiguer le bien. Mais le bien ne peut être prodigué si personne n’est là pour le recevoir. Élohim a ainsi créé notre monde pour qu’il y ait quelqu’un qui reçoive sa bonté. Ainsi devons-nous être « une demeure pour Élohim dans le monde matériel. » un espace d’Elohim dans un monde investi par l’adversaire… Mais un des principes essentiels de notre foi est que « le monde entier est rempli de sa présence » et qu’« il n’est pas un endroit vide de Lui » (relire la dédicace du Temple par Salomon). Il ne s’agit donc pas de faire venir Élohim dans le monde matériel : Il s’y trouve déjà. Mais s’il y a un point commun entre toutes les choses matérielles, c’est bien leur égocentrisme intrinsèque : chaque être a tendance à penser qu’il existe pour lui-même et comme finalité unique. Dès lors, pour faire de notre monde une « demeure » pour Élohim, c’est la nature même de notre monde que nous devons transformer. A ce titre, les quinze matériaux employés à la construction du Mishkan sont énumérés à trois reprises, ses éléments et ses ustensiles, huit fois, et chaque détail de l’édification du Sanctuaire, depuis les dimensions de chaque panneau de bois, de chaque pilier, jusqu’à la couleur de chaque tapisserie, est explicité non pas une mais deux fois : d’abord dans le récit du commandement d’Élohim à Moshéh, puis de nouveau dans le récit de la construction du Sanctuaire. En tout, ce sont treize chapitres qui décrivent comment certains matériaux appartenant au monde physique furent façonnés en un édifice consacré au service d’Élohim. Par contraste, la Torah ne consacre qu’un unique chapitre au récit de la création de l’univers. Ainsi, la considérable importance attribuée à l’étape de la « construction » du tabernacle implique une aussi grande importance au regard du temple fait « de pierres vivantes ». Faire de nous-mêmes des « réceptacles » pour Élohim est la finalité de tout ce parcours pédagogique. Voilà le véritable enjeu de la transformation de la « matière humaine » : le passage d’un être centré sur lui-même à un être dévoué à quelque chose de plus grand que lui. Voilà pourquoi, l’édification du Mishkan ne relève pas d’un ordre formel mais d’une 4 invitation à faire librement et avec libéralité : c’est faire Théroumah, un don, une contribution volontaire à l’œuvre collective orientée vers Elohim. Sur ce principe, nos maisons, nos foyers de croyants possèdent la qualité première du Tabernacle : ils doivent être une demeure pour Élohim. Élohim dit à Moshéh : « Ils Me feront un sanctuaire et Je résiderai en eux. » Élohim ne dit pas « Je résiderai en lui », dans le Sanctuaire, mais « en eux ». Cela signifie qu’Élohim réside dans le cœur de chaque homme/femme, croyant et soucieux de se rapprocher de Lui.

Le Mishkan et le Miqdash possédaient trois caractéristiques fondamentales : - source de connaissance de la Torah. Dans le Saint des Saints étaient déposées les Dix Paroles et le rouleau de la Torah écrit par Moshéh - le Tabernacle et le Temple sont des « maisons de prières » - dans ces maisons se trouvait la Table d’Or sur laquelle étaient posés douze pains. Image du flux de bénédictions envoyé dans le monde pour pourvoir aux besoins de chacun. Ce flux de bénédiction passe par le « Temple » puis irradie à l’extérieur vers le monde, prodiguant nourriture et subsistance à tous (voir miracle de Yéshoua à partir des 5 pains - image des 5 livres de la Torah - pentateuque). Chacune de ces trois idées doit être connectée à la façon dont nous construisons nos foyers : centre d’étude de la Torah, centre de prières et de cultes, centre de bénédictions partagées et de générosité. C’est ainsi que nos foyers doivent devenir de « petits sanctuaires ». Car là où s’allument les lumières du Shabbat en Yéshoua, la ménorah du mishkan , le lieu est déclaré : « territoire du royaume » Les quatre couleurs du peuple du désert : blanc - bleu - rouge écarlate - rouge cramoisi

En Théroumah, YHVH prescrit la construction d’un tabernacle itinérant pour le désert selon un modèle imposé. Dans cette vision et ces ordres précis de confection, les habits du Kohen Gadol et les couvertures servant à délimiter les différents espaces du Mishkan ont en commun quatre couleurs. Dans la Torah où chaque lettre est comptée et à sa juste place, matériaux, formes et couleurs ne peuvent être un hasard ou le fruit d’un « caprice humain/divin ». Dès lors, il nous appartient de questionner les Écritures pour découvrir l’enseignement susceptible d’éclairer cette prescription. Dans notre culture où l’adage populaire consiste à claironner « qu’on ne discute pas des goûts et des couleurs », tâchons de préciser dans quelles mesures cette mitsvah/commandement des quatre couleurs recèle une vérité prophétique que nous ne pouvons plus ignorer. La première difficulté s’agissant de ces quatre couleurs réside dans la multiplicité de traductions laissant apparaitre une sérieuse marge d’interprétation et d’erreur. Ainsi, le bleu cède la place pour certains traducteurs au violet, la pourpre remplace pour d’autres le cramoisi ou le rouge. Seule la couleur blanche du fin lin semble faire l’unanimité. D’autres encore ne tranchent pas le débat et déclinent toute la palette du pourpre en traduisant par « pourpre violette, pourpre rouge ou pourpre cramoisie ». Les couleurs et pigments que le judaïsme a souhaité depuis la plus haute antiquité confectionner à base de coquillages et d’insectes de type cochenille.  « Pour la demeure sacrée, des artisans confectionneront dix bandes d’étoffe, en fils de lin résistants, mêlés de laine violette, rouge et cramoisie; elles seront ornées de chérubins brodés … » (Bible en français courant, Exode 26 :1)  « Et tu feras le tabernacle de dix tapis de fin coton retors, et de bleu, et de pourpre, et d’écarlate » (Darby)  « Quant à la demeure, tu la feras de dix bandes d’étoffe de fin lin retors, de pourpre violette et écarlate et de cramoisi. » (Bible de Jérusalem)  « La demeure, tu la feras avec dix tapisseries de lin retors, pourpre violette, pourpre rouge et cramoisi éclatant » (TOB). 5 Pour complexifier davantage notre recherche, notons également la définition courante de « cramoisi » dans le dictionnaire français : rouge profond tirant sur le violet ! L’approche « évangélique » traditionnelle sur ces quatre couleurs consiste à associer chacune de ces couleurs aux quatre évangiles. L’évangile de Jean étant le plus spirituel, et le moins narratif, il est de coutume de lui associer la couleur bleue, couleur des cieux. Il reste une évocation évidente des cieux et de la finalité ultime du culte dont Jean fut l’interprète. Il est traditionnellement enseigné que le blanc renvoie à la pureté de la victime expiatoire et à l’Agneau d’Élohim sans tache, présentée par Luc. Le rouge renvoie explicitement au sacrifice et au sang versé à la Croix, mis en valeur par Marc. La pourpre-rouge-cramoisi est une allusion certaine à la royauté, mise en avant par Matthieu, et au manteau dont le Mashiah Yéshoua fut revêtu par les soldats romains. Rappelons que ces quatre couleurs ne relèvent pas d’un caprice humain mais d’une prescription d’Élohim très concrète, laquelle ne saurait être le fruit du hasard. Le hasard n’a pas sa place dans la Torah où chaque lettre est à sa juste place. Tentons une autre approche de ces quatre couleurs. L’analyse du drapeau actuel de l’État d’Israël - qui n’est en fait que la recomposition du Royaume de Juda sans les autres tribus pour le moment - nous permet de relever la présence de deux des quatre couleurs mosaïques. Quand Théodore Herzl, le visionnaire de l’État juif moderne organisa le premier Congrès sioniste à Bâle en 1897, il envisagea le déploiement d’un drapeau officiel pour les représentants du peuple juif réunis pour la circonstance. Herzl confia la conception du drapeau du peuple juif à son assistant, David Wolfsohn. Dans ses mémoires, David Wolfsohn avoue qu’il hésita quant à la facture du drapeau : « Avec quel drapeau allions-nous décorer la salle du Congrès ? Quelles seraient ses couleurs ? J’eus soudain une illumination : nous avions déjà un drapeau, bleu et blanc, le talith dont nous nous drapons pendant la prière. Ce serait notre emblème ; de châle de prière nous le transformerions en drapeau que nous hisserions devant Israël et les Nations. C’est ainsi que je commandai un drapeau bleu et blanc, avec un bouclier de David en son centre. Ainsi naquit l’étendard du peuple juif. » Question : Dans l’inconscient collectif, le bleu a toujours été la couleur de la tribu de Juda et l’association blanc-bleu, un symbole en soi de l’État hébreu dans sa composante Juda depuis 1948. Mais si l’association blanc-bleu renvoie au Royaume de Juda, l’association rouge écarlate- rouge cramoisi renvoie-t-elle au Royaume du Nord et donc à ce qu’il convient d’appeler Éphraïm ? Les couleurs perdues de la tribu perdue d’Éphraïm Si le mishkan est marqué des quatre couleurs précitées, que le blanc et bleu représentent Juda, il reste deux couleurs : rouge et cramoisi qui seraient représentatives d’Éphraïm. Remarque un peu complexe Éphraïm n’est pas présent sur le pectoral du jugement d’Aharon, tout comme Ménashéh. Paradoxalement, bien qu’ayant remplacé leur père Yosseph au titre de l’héritage, les deux frères n’ont pas de « pierre » représentative. Cette absence « de pierre » pose question. Il nous faut donc considérer la pierre de leur père, Yosseph, sur le pectoral du grand sacrificateur, aux lieu et place de celles - inexistantes - des deux fils. Il s’agit en hébreu d’une pierre semi-précieuse appelée « shoham ». Il s’agirait d’une agate ou sardoine ou pour d’autres d’onyx. Dans ce dernier cas, pour être semblable à l’agate ou sardoine, il ne pourrait s’agir que d’onyx rouge… un rouge aux reflets bruns et cramoisis ! Confirmons notre intuition en regardant la pierre de Réhouven (Ruben): « odem », traduit par rubis ou cornaline. De fait et sans ambiguïté, c’est une pierre d’un rouge vif, écarlate, couleur sang. 6 Or, si Éphraïm n’a pas sa place sur le pectoral et qu’aucune pierre n’est gravée à son nom, il est dit par ailleurs de ce fils greffé sur Israël « qu’il est le fils premier-né » (voir Jérémie 31 :9), rôle clairement dévolu à Ruben, le prince à la pierre rouge sang. Éphraïm a donc revêtu la place de Ruben. L’affectation d’une pierre, à priori inexistante, pour Éphraïm, nous oriente sur une pierre « rouge » : rouge écarlate et rouge brun cramoisi. Dans l’inconscient collectif occidental, ces deux couleurs de rouge vif et rouge cramoisi sont associées aux habits des pontifes, pris sur le modèle de la tunique royale dont les soldats romains ont revêtu l’Adon Yéshoua. Il ne s’agit pas ici d’associer la chrétienté à l’Éphraïm perdu, il s’agit simplement de noter que le christianisme occidental dans sa généralité s’est approprié la couleur rouge. La particularité du cramoisi réside dans son utilisation par les empereurs et autorités politiques : voilà bien le signe d’une chrétienté qui a confondu autorité spirituelle et pouvoir politique. Pour synthétiser, nous dirons que si Juda a épousé le blanc-bleu et qu’il est reconnaissable à ce titre. Éphraïm, quant à lui noyé dans les nations, mais aussi dans les diverses dénominations « chrétiennes » dont il lui faudra s’extraire, s’identifiera de rouge et de ses nuances et qu’il sera reconnaissable à ce titre. Dès lors, nous osons dire que chacune de ces deux entités, Juda et Éphraïm, se sont partagé les quatre couleurs du mishkan et les ont artificiellement séparées … pour un temps ? Car selon la prophétie d’Ézéchiel 37, les deux bois de Juda et d’Éphraïm seront rassemblés pour faire « un seul » et par similitude les couleurs aussi. … et les quatre couleurs retrouvées des deux témoins ? Aussi pouvons-nous penser que le fanion, la bannière, le drapeau, le signe de ralliement des deux témoins de l’Apocalypse, qu’il soit visible ou invisible, se fondrait aux couleurs du Tabernacle itinérant, celui où le culte de YHVH était authentique et véritable, car organisé et pensé conformément à un modèle supérieur révélé à Moshéh. Ce modèle et cette révélation du culte s’appuyaient notamment sur des codes couleurs voulus et imposés par Élohim. Cette mitsvah n’a pas été effacée, cette ordonnance n’a pas été remplacée par une autre. Dès lors, les couleurs des « lutteurs avec EL » ne sont ni « le blanc et le bleu » d’une part, ni « le rouge vif et cramoisi » d’autre part, mais les quatre réunies. La Torah nous a révélé depuis le commencement les couleurs à élever haut dans le ciel, pour se revendiquer du camp des Saints. Ces quatre couleurs sont constitutives du Mishkan itinérant et relèvent d’une prescription d’Élohim authentique. Elles appartiennent à l’Israël d’Élohim, c'est-à-dire à Juda et à Éphraïm, Juifs et non Juifs craignant Élohim, depuis leur sortie d’Égypte sous Moshéh, et par évidence Juifs et non Juifs qui sortent de toutes leurs « Égypte » depuis Golgoltha en levant la bannière du Messie Yéshoua. Puissent-ils demain redécouvrir ces couleurs, les adopter et les lever au Nom de Yéshoua, le Kohen Gadol éternel. A ce titre, il nous faut remarquer que les habits du Kohen Gadol prescrits dans cette même parachah arborent les quatre couleurs du Mishkan. Le Sacrificateur officiant au sein du Tabernacle semble ainsi se fondre avec le Tabernacle. Il fusionne avec « le lieu de la résidence divine » et en devient le principe vivant et actif. Nous aurons compris tout l’intérêt de cette remarque anodine en relevant que le « voile et la porte» du Mishkan sont constitués de ces mêmes quatre couleurs et fusionnent ainsi à leur tour avec le Kohen Gadol (souverain sacrificateur): Lui, Yéshoua ha Mashiah, qui est devenu la Porte et qui a déchiré le voile d’accès/de protection au Père. Les quatre couleurs du Nouvel Ordre Mondial : blanc, rouge, noir, vert A qui/à quoi sont opposées les quatre couleurs du culte mosaïque ? Évidemment aux quatre couleurs des chevaux de l’Apocalypse. Clin d’œil « humain » et indice que nous relevons avec les précautions d’usage : si les quatre couleurs mosaïques sont marquées du sceau 26 (chapitre 26 de Chémoth et valeur numérique du tétragramme YHVH) les quatre couleurs des chevaux-cavaliers de l’Apocalypse sont estampillées du nombre 6 (chapitre 6 du livre de la révélation). Confrontation numérique intéressante … Aujourd’hui et comme une preuve que cette vision « colorée » de la fin des temps, proposée par l’auteur de l’Apocalypse, n’est pas surannée ni dépourvue d’intérêt pour nous-mêmes, nous devons admettre que ces quatre couleurs sont toutes présentes dans une majorité de drapeaux nationaux de ce que l’Occident qualifie d’États arabo-musulmans. Certains groupuscules terroristes islamistes ont adopté ces mêmes étendards aux quatre couleurs reconnaissables entre toutes. Est-ce un hasard ? Il semblerait que l’adversaire ait lui aussi décidé de sortir son drapeau et ses quatre couleurs, que le monde redécouvre douloureusement depuis la fin de la seconde guerre mondiale. C’est en effet au bénéfice de la décolonisation, de la géopolitique du pétrole, de l’antisionisme, des intifada et autres printemps arabes, que ces couleurs envahissent notre quotidien. Cela ne veut pas dire que l’attelage pan-arabique constitue la seule source d’adversité ; cela signifie qu’il en fait partie comme un outil à disposition de ceux qui travaillent dans l’ombre à l’avènement d’un faux-messie annoncé : l’antimessie. A ce titre, notons que le blanc et le rouge appartiennent également à « la palette adverse »… ! Qu’en déduire ? Si l’habit ne fait pas le moine, la couleur ne suffit pas à désigner l’Israël, le lutteur authentique. Ainsi, le blanc peut être un faux blanc. Le titre de Messie n’est-il pas revendiqué par les 2 camps (cheval blanc de l’Apocalypse) ? Le rouge de la royauté est également revendiqué par les 2 camps : une royauté temporelle contre une royauté éternelle. Le rouge du sang peut être librement versé par sacrifice mais il peut également être pris par persécution et générer des martyrs. C’est ainsi que ceux qui se revendiquent du rouge de « la chrétienté » peuvent sortir et rejoindre le Mishkan de Moshéh ou rester prostrés et prostitués au sein de leur Babylone et constituer ainsi malgré eux un des piliers du Nouvel Ordre Mondial.

Shabbat Shalom vé-shavoua tov

Par Blog Kehila vu par OMADI Samuel

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