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PARACHAH (PARTIE): BEHAR-BEHOUQQOTHAY (SUR LE MONT-DANS MES REGLES)

PARACHAH (PARTIE): BEHAR-BEHOUQQOTHAY (SUR LE MONT-DANS MES REGLES)

18/05/2017 07:53

PARACHAH double: « BEHAR-BEHOUQQOTHAY» (sur le mont- dans mes règles)

Shabbat 20 mai 2017 Commentaire de 2008-13

Lectures :

Parachah : Vayyiqra’/Lévitique 25 :1 à 27 fin

Haftarah : Yirméyahou/Jérémie 16 :19 à 17 :14

Bérith Hadachah (Nouvelle Alliance): Hahizzayon/Apocalypse 20 :4-15

Rappel : les commentaires ne sont pas des études, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth haHadachah, de l’Alliance renouvelée en Yéshoua

Béhar

Résumé de la Parachah :

YHVH parle à Moshéh sur le mont Sinaï et l’instruit sur les cycles d’années à observer, pour la terre et pour l’homme afin que ces deux composantes soient au bénéfice des bénédictions d’Élohim. YHVH rappelle ainsi que ni la terre ni l’homme ne disposent indéfiniment d’eux-mêmes, mais sont destinés à bénéficier du repos et de la liberté par la confiance, en observant le vouloir d’Élohim. La Parachah commence par une notion de « Shabbat » (Ch 25 v 2) pour se boucler sur le respect de ce même Shabbat et du sanctuaire (Ch 26 v 2).

Une économie révolutionnaire

… ou économie shabbatique. Quel économiste oserait de nos jours proposer un tel modèle d’organisation ? S’il s’en trouvait un, parions qu’il soit la risée de tous ses confrères, et désigné comme dangereux idéologue de la part de la grande finance et du capitalisme libéral en général.

Cependant le modèle donné à Moshéh déterminera le mode de fonctionnement économique du Royaume sur terre.

De quoi s’agit-il ? Pendant six années la terre est exploitée, cultivée ; la septième année elle reste en jachère ! La sixième année est censée être tellement productive qu’elle fournirait suffisamment de récolte pour couvrir les trois années qui suivent ! Tout cela sans rotation sectorisée de jachère, sans quota limitatif, sans engrais chimique, sans OGM, sans gestion mondialisée de la nourriture qui laisse 800 millions d’humains en état de famine ou de sous-alimentation.

La jachère de la septième année, appelée en hébreu Shémittah, est une observance faite de confiance dans la promesse d’Élohim : car il faut avouer et particulièrement à notre époque de disette - malgré les super-productions lucratives et les gaspillages insensés - que personne n’oserait se priver volontairement d’une année sur sept de production, représentant plus de 14% de rendement potentiel ! C’est également une année de remise des dettes (voir Deutéronome 15). Quelle banque aujourd’hui abandonnerait pendant une année le remboursement de ses prêts ? Les bourses du monde entier s’écrouleraient, dirons-nous ! Nous sommes réalistes, les bourses du monde s’écroulent déjà et amplifieront encore leur faillite, parce que paradoxalement ni Israël ni les nations n’ont pris au sérieux la promesse liée à l’organisation shabbatique de l’économie … sans encore évoquer le non-respect des commandements : « tu ne convoiteras pas et tu ne voleras pas », qui ne font plus partie du monde de la finance, de la bourse, des OPA, etc. Au contraire, ces commandements de base sont perçus comme des inepties : convoiter l’entreprise d’un autre, convoiter le poste d’un autre, mettre le concurrent « sur la paille », mettre des gens « au chômage », les priver de ressources et dans les cas les plus graves les contraindre à la disette, à la mort de faim ! Ce tableau est-il exagéré ? Non, nous le savons.

Le repos de la septième année s’affirme être une trêve tant pour l’agriculture que pour le monde des affaires. L’arrêt de toute exploitation ne serait-il pas au plus grand bénéfice de la reconstitution de toutes sortes de ressources ? Pensons seulement aux espèces marines et autres. Cette pause correspond par ailleurs à ce que les économistes admettent être le rythme de la respiration de l’économie qui se répète environ au cycle de sept ans.

Il est très difficile de croire en la promesse d’Élohim plutôt qu’en l’œuvre de nos mains : « Mais que mangerons-nous si nous ne cultivons pas ? ». C’est déjà cela qu’Israël devait apprendre. Le pouvons nous à notre tour, dans d’autres circonstances que la culture de nos champs et pour tous autres domaines où nous avons à dire : le Seigneur sera le premier servi, mes œuvres serviles ou de loisir attendront. Apprenons où se situent nos priorités, notamment lorsqu’Il est particulièrement présent, comme nous le rappelle la parachah : en ses Shabbats.

Mais aussi dans les affaires du Père, dans « son champ » que sont les hommes, sommes-nous capables d’attendre sans nous affairer une année complète mais en comptant absolument sur sa bénédiction qui couvrirait plusieurs années, qui de plus conférerait un surplus de fertilité spirituelle ? Sommes-nous capables d’abandonner au Seigneur sa propre œuvre plutôt que de vouloir toujours maîtriser, gérer, organiser, planifier, ce que nous considérons peut-être à tort être notre propriété ?

« Et elle avait une sœur appelée Miryam, qui aussi, s’étant assise aux pieds de Yéshoua, écoutait sa parole ; mais Marthah était distraite par beaucoup de service. Et étant venue à Yéshoua, elle dit, Seigneur, ne te soucies–tu pas de ce que ma sœur me laisse toute seule à servir ? Dis–lui donc qu’elle m’aide. Et Yéshoua, lui répondant, dit, Marthah, Marthah, tu es en souci et tu te tourmentes de beaucoup de choses, mais il n’est besoin que d’une seule ; et Miryam a choisi la bonne part qui ne lui sera pas ôtée. » (Luc 10:39-42)

Le repos de Shémittah est un repos de respiration, un repos de souffle, un moment de renouvellement, où l’on cesse d’investir à la manière du monde, où on laisse croître ce qu’Élohim fait croître pour sa création, selon sa sagesse qui dépasse de loin toutes nos pensées.

Notre Père sait de quoi nous avons besoin, tant pour la terre que pour le corps et le souffle. S’IL imposait ainsi le cycle de Shémittah à Israël par la voix de Moshéh, ce n’est pas uniquement pour le sol et la nourriture terrestre, car dans le monde d’Élohim tout est cohérent et harmonie, ce qui est vrai « pratiquement » l’est aussi « spirituellement ».

Tous les sept shabbats d’années, sept cycles de sept ans, c’est-à-dire tous les quarante-neuf ans (Ch 25 v 8) intervenait le « Yovel1 » ou jubilé. Ce Yovel était vu comme une cinquantième année qui se déclarait au jour de Kippour, jour des expiations et du pardon, ce qui est lourd de symbole. Réfléchissons un instant à cette relation.

L’application du Yovel fut abandonnée au retour de l’exil de Babylone, car la population revenue sur le territoire d’Israël n’était plus suffisamment représentative de toutes les tribus d’Israël, ce qui devrait être réparé dans les temps prochains, selon la prophétie d’Ézéchiel 37 :15.

1 Dérivé du mot « corne de bélier »

S’il fallait inventer une loi contre tous les abus d’exploitation humaine, une loi anti-trust ou antispéculation ou anti-inflation ou anti-groupe hégémonique financier et autres, alors le modèle « Yovel » et ses déclinaisons concernant les propriétés, les prêts, et le travail des hommes, devrait servir d’archétype. Il est évident que de telles propositions de lois feraient fuir tous les accapareurs et les voleurs « légalisés » de ce siècle. Finies les disparitions par absorption des héritages ancestraux et du juste travail. Jugulées les envolées de prix de vente de maisons et de terrains et de toutes formes masquées de travail inhumain et d’extorsion : car tous les quarante-neuf ans, chacun, excédentaire ou déficitaire dans le résultat de ses activités, prospère ou tributaire d’un handicap de la vie, quel que soit son sort, retrouvait l’héritage, terrain ou maison, qui constituait son « capital » de départ.

Pendant quarante-neuf ans, avec une pause tous les sept ans, les entrepreneurs « dynamiques » pouvaient s’exprimer, ce qui ne freinait pas l’initiative ! Toutefois, et au moins une fois au cours de la vie, l’homme qui s’était enrichi devait restituer à son compatriote ce que sa « bonne fortune » avait acquis de ce dernier, y compris dans l’anonymat bancaire. Quant au défavorisé, au moins une fois dans sa vie, il retrouvait ce qui lui appartenait de droit.

Tout est à Élohim, qui donne à chacun équitablement ; comprenons que la mesure d’Élohim n’est pas la nôtre, IL rétribue de la même récompense celui qui travaille depuis le matin comme celui qui n’arrive qu’à la dernière heure.

L’héritage d’Élohim est inaliénable. Ce qu’IL a donné à Israël, reste à Israël : « l’adoption, la gloire, les alliances, la Torah, le culte, les promesses, les patriarches dont le Mashiah selon la chair, le territoire défini du Nord au Sud de l’Est à l’Ouest, Amen ». Quel que fut et quel que sera le parcours d’Israël, ceux qui se sont accaparés, bien souvent par usurpation et non par juste héritage, le dépôt d’Israël devront le rendre. Quant à ceux qui viennent se « greffer » par adoption sur l’olivier franc Israël, en participant à sa sève, ils deviennent Israël, que leurs ancêtres l’aient été ou non, ils reçoivent selon la promesse d’Élohim leur juste part comme leurs frères déjà greffés selon leur nature en, et par, Yéshoua.

Bien sûr, il est douloureux de percevoir que certains bénéficiaires peu scrupuleux de cet héritage n’hésitent pas à le « brader » volontairement à leurs adversaires contre des promesses mensongères de paix, et que d’autres restent fermés à Celui qui est leur héritage suprême : Yéshoua le Mashiah d’Élohim. Nous ne les jugeons pas, nous les portons dans la prière.

Nous attendons, en veillant, le retour de Celui à qui appartient la rémunération, l’Héritier de qui nous sommes cohéritiers. Celui qui redistribuera ce qui a été dédaigné, dispersé ou usurpé car Il rassemblera cette fois le Tout Israël, réactivant ainsi la proclamation d’un « Yovel d’exception ». Nous attendons le son du cor du Kippour de ce Yovel qui annoncera l’entrée dans le Royaume, où s’instaureront la Paix et la justice, car

« Vous observerez mes Shabbats, et vous révérerez mon sanctuaire. Je suis YHVH. Si vous suivez mes lois, si vous gardez mes commandements et les mettez en pratique, Je mettrai la paix dans le pays, et personne ne troublera votre sommeil ; je ferai disparaître du pays les bêtes féroces, et l'épée ne passera point par votre pays… Vous mangerez des anciennes récoltes, et vous sortirez les vieilles pour faire place aux nouvelles. J'établirai ma demeure au milieu de vous, et mon Être ne vous aura point en horreur. Je marcherai au milieu de vous, je serai votre Élohim, et vous serez mon peuple. » (Lévitique 26:2-3 & 6 &:10-12)

Quelle merveille ! Amen !

Une remarque : dans cette Parachah, il est question de terre, d’hommes, et de cycles shabbatiques. On y mentionne aussi furtivement le sanctuaire au verset 2 du Ch 26, « mes shabbats vous garderez et mon sanctuaire vous vénérerez, Je suis YHVH ». Où parle-t-on de sanctuaire ? Il semble absent de notre parachah. Non, il n’est pas absent mais davantage apparent dans la parachah suivante :

« J'établirai ma demeure au milieu de vous. Je marcherai au milieu de vous. »

Milieu de vous : textuellement « dans vous »

« Ne savez-vous pas que vous êtes le temple d’Élohim, et que le Souffle d’Élohim habite en vous ? » (1 Corinthiens 3:16 )

« Car nous sommes le temple de l’Élohim vivant, comme Élohim l'a dit, J'habiterai et Je marcherai au milieu d’eux ; Je serai leur Élohim, et ils seront mon peuple. » (2 Corinthiens 6:16)

« prenez donc garde à vous ! Car vous êtes mon sanctuaire. »

Une année de grâce

« Le Souffle de YHVH est sur moi, parce qu'il m'a oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres. Pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux aveugles le recouvrement de la vue. Pour renvoyer libres les opprimés. Pour proclamer une année de grâce (d’accueil) de YHVH. » (Luc 4:18-19)

Telles furent les Paroles d’ouverture de ministère que prononçait Yéshoua dans la synagogue de Nazareth, à Shabbat. Cette lecture d’Isaïe 61 est typique du « Yovel ». La bonne nouvelle annoncée aux pauvres était aussi celle du recouvrement de leur héritage perdu depuis longtemps. Lui l’Héritier d’Élohim était bien Celui qui pouvait « proclamer » l’année effective du Yovel.

Compte tenu de sa mission parmi les hommes qui consistait d’abord en la bonne nouvelle du salut, c'est-à-dire de la réparation de la relation avec le Père, au recouvrement de l’héritage en Élohim le Père, héritage retrouvé de la vie éternelle par la rançon du sang de l’Alliance. Nous pouvons penser, comme d’autres commentateurs, que l’année du témoignage de Yohanan hamatbil (Jean le baptiste) et de l’intronisation de Yéshoua, qui annonçait Lui-même « une année de grâce », était une année de « Yovel » avérée.

Car IL dit : « Aujourd’hui cet écrit s’est accompli à vos oreilles ». Vous avez entendu que c’est une année de Yovel, mais vous n’avez rien vu ! Le Yovel ne vous a été que « notifié » car il a perdu depuis longtemps la puissance de son application. Le Seigneur annonçait sans le dire explicitement, mais seulement en citant la Parole, que Lui proclamait véritablement le rétablissement d’Israël par le symbole du Yovel. Effectivement, les Israélites de l’époque connaissaient bien la relation prophétique entre Yovel et Royaume. Il ne fit pas qu’en parler, Il réalisa les œuvres de son Père.

A ce Yovel de l’antiquité correspond « Le Royaume en vous » « Mon Sanctuaire ». Au prochain Yovel, celui du retour correspondra « Le Royaume sur Terre comme dans les cieux ».

Reviens bientôt Adon Yéshoua !

Béhouqqothay

Résumé de la Parachah :

Cette parachah clôture le livre de Vayyiqra/Lévitique. Si la fin du livre de Chémoth/Nombres est marquée par l’apothéose de la présence d’Élohim sur le sanctuaire achevé, la fin du Lévitique sera pour le peuple d’Israël un manifeste condensé des conséquences de l’obéissance ou de l’infidélité à la Torah de YHVH. Le livre du Lévitique expose l’ensemble des règles du « Comment faire » pour garantir la sainteté requise par la présence d’Élohim au milieu du peuple. Pour que le peuple appréhende en toute conscience ce que signifie : « vous serez saints car votre Élohim est Saint ». La parachah nous rappelle aussi qu’en toutes circonstances tout appartient à Élohim qui en dispose selon sa volonté et pour le bien de tous. Mais si le Seigneur donne aux hommes en abondance, il est par contre hors de propos de penser reprendre à YHVH ce qui lui est consacré.

Bénédictions et malédictions pour notre temps et un préambule d’Ebal et Garizim

Le Chapitre 26 énumère les conséquences de l’observation des prescriptions divines : les bénédictions, mais aussi les conséquences de leur rejet : la malédiction.

« Si vous marchez dans mes statuts, et si vous gardez mes commandements et les pratiquez, je vous donnerai vos pluies en leur temps, et la terre donnera son rapport, et l’arbre des champs donnera son fruit. » (Le. 26:3-4)

« Mais si vous ne m’écoutez pas, et si vous ne pratiquez pas tous ces commandements, et si vous méprisez mes statuts, et si votre être a en horreur mes ordonnances, de sorte que vous ne pratiquiez pas tous mes commandements et que vous rompiez mon alliance, moi aussi, je vous ferai ceci, j’ordonnerai sur vous la frayeur, la consomption et la fièvre qui consumeront vos yeux et feront défaillir votre être ; et vous sèmerez en vain votre semence, car vos ennemis la mangeront. » (Le. 26:14-16)

Ultimes prescriptions et avertissements adressés par Moshéh au peuple. Nous retrouvons également ce discours en deutéronome 27 et 28 ; et à cette occasion l’ordre est donné au peuple de déclarer officiellement de leur propre bouche, pour témoignage, la bénédiction sur le Mont Garizim et la malédiction sur le Mont Ebal.

Ces avertissements et ces promesses sont solennelles et cérémonielles pour en marquer l’extrême importance, ce sont des prophéties qui se sont réalisées à « la lettre » et se réaliseront encore. Quelles étonnantes précisions nous y lisons, nous qui connaissons par l’Histoire ce qu’Israël a vécu depuis Moshéh ! Les paroles que prononçait Moshéh sont terribles. Comment cet homme qui aimait le peuple, a-t-il eu le courage d’émettre de telles paroles ? Paroles insupportables si nous considérons les sentences liées à la désobéissance. Mais cependant Moshéh, le fidèle serviteur, doit avertir le peuple, car l’avertissement et la correction sont des preuves d’amour. Des parents prévenants et aimants agissent de même avec leurs enfants. Est-ce là un Élohim d’amour diront les « biens pensants » de notre époque, ceux qui confondent tolérance et laxisme, avec patience et correction ? Oui, Élohim est Saint, IL est amour ET justice. IL aime ses enfants, et dans ce sens IL fera tout ce qui est nécessaire pour que ses enfants restent sur le chemin qui mène à la vie ! L’apothéose de son amour et dès l’origine ne fut- elle pas le don du Fils unique ? Car c’est bien Lui qui fut châtié pour tous.

« mais il a été blessé pour nos transgressions, il a été meurtri pour nos iniquités ; le châtiment de notre paix a été sur lui, et par ses meurtrissures nous sommes guéris. Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin, et YHVH a fait tomber sur lui l’iniquité de nous tous. » (Is. 53:5-6)

« Supportez le châtiment : c’est comme des fils que Élohim vous traite ; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas ? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils. » (He. 12:7-8)

La tolérance et le laxisme, voire la permissivité, tout ce qui contribue à relativiser les commandements, à ridiculiser ou mépriser les statuts de la Torah de vie, finissent par générer de très sévères corrections assimilées à la malédiction. C’est ce qui arrive lorsque les hommes imposent leurs propres règles au lieu de la sagesse de la Loi du Père ; ils attireront sur eux les fruits de leur déraison. Les exemples de Sodome et Gomorrhe, ainsi que de l’Égypte, sont relatés pour nous servir de pédagogie.

« Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal, qui mettent les ténèbres pour la lumière, et la lumière pour les ténèbres, qui mettent l’amer pour le doux, et le doux pour l’amer. Malheur à ceux qui sont sages à leurs propres yeux, et intelligents à leur propre estime ! Malheur à ceux qui sont forts pour boire du vin, et hommes vaillants pour mêler les boissons fortes ; qui justifient le méchant pour un présent, et qui ôtent aux justes leur justice ! C’est pourquoi, comme une langue de feu dévore le chaume, et comme l’herbe s’affaisse dans la flamme, leur racine sera comme la pourriture, et leur fleur montera comme la poussière ; car ils ont méprisé la Torah de YHVH des armées, et ont rejeté avec dédain la parole du Saint d’Israël. » (Is. 5:20-24)

Nous connaissons bien le processus qui mène à la catastrophe : le mensonge des raisonnements philosophiques et idéologiques précède l’aveuglement. La séduction, toujours adaptée à la mode du moment, au nom d’une pseudo-liberté ou d’une soi-disant égalité ou d’autres arguments fallacieux, fait sa demeure jusqu’à convaincre les réprouvés. Les fruits du péché ne tardent pas à apparaître, le syndrome de Sodome et Égypte s’abat de nouveau sur les rebelles. Mais l’impossibilité de comprendre et de relier des effets néfastes, avec leurs causes réelles, empêche les dévoyés de se repentir, tant et si bien que les appels pressants du Seigneur restent sans écho :

« Dès les jours de vos pères, vous vous êtes détournés de mes statuts, et vous ne les avez pas gardés. Revenez à moi, et je reviendrai à vous, dit YHVH des armées. Et vous dites, En quoi retournerons-nous ? » (Mal. 3:7)

La confusion et la cécité sont immenses, la rébellion est élevée au rang de modèle politique, de « progrès » et de l’idéologie doctrinale, alors le Seigneur dira pour quelques-uns :

« Et à cause de cela, Élohim leur envoie une puissance d’égarement pour qu’ils croient au mensonge, afin que tous ceux–là soient jugés qui n’ont pas cru la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice. » (2Th 2:11-12 )

Voilà un des messages de Vayyiqra-Lévitique repris par plusieurs prophètes :

« Ainsi, encore maintenant, dit YHVH, revenez à moi de tout votre cœur, avec jeûne, et avec pleurs, et avec deuil « (Joël 2:12)

Mais qui dans ce monde entend encore le cri de notre Père, un Père qui appelle ses enfants à Lui revenir ? N’y a-t-il pas là une expression de souffrance ?

Un principe excessivement sérieux

Le peuple d’Élohim, le tout Israël disciple de Yéshoua, a pour mission d’être une source de bénédictions pour les peuples de la Terre, dans ce but il doit devenir l’exemple à suivre, celui de porteur des instructions de salut. Un peuple de prêtres pédagogues devait, et doit à terme, enseigner à l’humanité comment vivre « dans les règles-Béhouqqotaï » d’Élohim, en se gardant d’imiter les nations idolâtres. Le plus grand danger consiste alors à se laisser séduire par la pulsion inverse : imiter les nations idolâtres au nom d’idéologies dévastatrices. Ce danger persiste et guette toujours tous les « croyants ». En sommes-nous conscients ? C’est pourquoi les derniers versets de la parachah précédente « Béhar » ch 26 :1-2, qui introduisent la parachah « Béhouaqqotaï», sont :

« vous ne vous ferez pas d’idole pour vous prosterner devant elles, Je suis YHVH votre Élohim. » et « vous observerez mes Shabbats en respectant mon sanctuaire, Je suis YHVH»

Voilà deux points qui s’adressent encore et toujours à tous ceux, innombrables, qui se veulent disciples du Seigneur, le peuple d’Élohim. Comment ? Réfléchissons sur ces deux aspects :

I - Idolâtrie :

a) L’idolâtrie s’apparenterait à « faire comme le monde », ce qui nous interpelle quant à notre vie quotidienne. Nous conduisons-nous selon les recommandations du Seigneur, ou nous laissons-nous « aller » à accompagner, ne serait-ce qu’un peu, à imiter les fonctionnements des non convertis, voire des comportements de vauriens ? Nous complaisons-nous dans ce que réprouve la Parole ? La liste est longue. Ces dérives sont dénoncées par Moshéh, Paul, Jean, etc. Sont exclus du Royaume ceux qui pratiquent de telles choses. Pourquoi ? Parce que toutes ces pratiques sont qualifiées d’idolâtrie. Ainsi en est-il de nombreuses « activités » malheureusement soumises à l’esprit de ce monde, qu’elles soient de commerce, de finance, d’affaires de toutes sortes et notamment de politique s’adossant presque systématiquement à une idéologie qui s’oppose à la Parole.

« Ne formez pas avec les non–croyants un attelage disparate. En effet, quelle association peut–il y avoir entre la justice et le mal ? Quelle communion entre la lumière et les ténèbres ? Quel accord entre le Messie et Bélial ? Quelle part, pour le croyant, avec le non–croyant ? Quel contrat, pour le sanctuaire d’Élohim, avec les idoles ? En effet, nous sommes, nous, le sanctuaire de l’Élohim vivant, ainsi que Élohim l’a dit : J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux ; je serai leur Élohim, et eux, ils seront mon peuple. Aussi sortez du milieu d’eux et séparez–vous, dit le Seigneur ; ne touchez pas ce qui est impur, et moi, je vous accueillerai. » (2 Co. 6:14-17 )

b) Nous n’aborderons pas la fréquentation des « fausses religions » en prétendant abusivement, comme les syncrétistes ou œcuménistes, que toutes les religions sont bonnes ! Sans rejeter les hommes, nous ne pouvons pas accéder aux principes des religions qui ne confessent pas l’Élohim d’Israël ni Son Fils. Religions qui, dans leur principe, s’opposent à la Parole. Ce sont des religions « idolâtres » et nous savons quelle puissance se profile derrière elles, y compris lorsqu’elles se présentent en « ange de lumière ».

c) Laissons-nous polluer nos assemblées par des idolâtres, par des mondanités, qui introduisent des prétextes à l’accusateur ? Estimons-nous en l’occurrence devoir garder le silence parce que le Seigneur comprend tout cela et qu’il ne faut pas choquer ? Ou savons-nous reprendre avec amour notre frère et notre sœur selon la Parole ?

« Cela en effet vous le savez, connaissant qu’aucun fornicateur, ou impur, ou cupide - qui est un idolâtre - n’a d’héritage dans le royaume du Messie et d’Élohim. Que personne ne vous séduise par de vaines paroles ; car, à cause de ces choses, la colère d’Élohim vient sur les fils de la révolte. N’ayez donc pas de participation* avec eux. » (Ep. 5:5-7)

N’ayez donc pas de participation* avec eux, ne participez pas à leurs œuvres, dénoncez le mal : cette injonction de Paul est sans équivoque. Cela ne nous dégage pas de la nécessaire miséricorde qui consiste, le cas échéant, à les prévenir des sentences de la Parole et à les appeler à la repentance.

*du grec

sunmetocoi [sunmetokhoï] ; composé de

sun = avec ; metecw = participer, être complice,

être en communauté

d) Les dogmes, enseignements, et habitudes de notre assemblée sont-ils conformes à la Parole ou sont-ils le résultat de la présence bien intégrée d’éléments païens idolâtres et cela parfois depuis des siècles ?

Nous devons avouer que tout cela est bien délicat et que dans la plupart des cas nous avons à faire amende honorable auprès du Seigneur de grâce et devons corriger avec son aide notre situation. C’est bien pour pallier tout cela, et particulièrement la dernière remarque, que le second point est rappelé.

II - Observer mes Shabbats : (ce qui est un leitmotiv très insistant de la Parole, mais nous constatons que l’insistance de la Bible à ce sujet n’a pas atteint les consciences, le discours religieux semble avoir été prédominant !)

Ainsi vous respecterez mon sanctuaire et vous vous tiendrez loin de l’idolâtrie. Observez mes Shabbats « dans mes règles – béhouqqotaï » et non selon vos élucubrations, en modifiant mon calendrier des Saintes Convocations, au risque de confusion idolâtre par amalgame à d’autres jours que le Seigneur n’a pas prescrits. Ce n’est pas un caprice du Seigneur, c’est une mesure d’amour, de sauvegarde à notre égard, sinon nous serions balayés par l’esprit de Babylone, malheureusement trop présent dans la majorité des assemblées.

Vous respecterez mon sanctuaire. Mais qu’est-ce que le sanctuaire d’Élohim, celui du Père et du Fils pour lequel la Tente du témoignage et plus tard le Temple ne furent que des représentations matérielles ? Assurément c’est le Temple fait de pierres vivantes, le Corps du Mashiah, précieux aux yeux de notre Père. Si nous sommes réellement « le Corps », l’endroit où le Père et le Fils font leur demeure, comprenons bien qu’il ne peut y avoir de trace quelconque d’idolâtrie, au risque de ne pas respecter le « sanctuaire ». Ceci revient à ne pas respecter notre engagement, engagement placé sous la valeur du sang de l’Agneau, et malencontreusement jusqu’à nous opposer à la volonté du Seigneur qui est de « faire paraître à Lui-même son assemblée sans tache, ni ride, irrépréhensible » ! Quelle responsabilité.

Nous appartenons-nous encore à nous-mêmes, nous qui sommes morts dans le Seigneur et ressuscités avec Lui ? Alors, n’hésitons plus.

Les deux commandements que sont l’interdiction de toute idolâtrie et l’ordre de garder les Shabbats sont intimement liés, car en gardant les Shabbats, les disciples s’éloignent forcément de toute confusion possible avec l’idolâtrie pour ne s’adonner qu’à Élohim en Yéshoua.

Un écho certain

Du conditionnel …

« Si vous marchez dans mes statuts, et si vous gardez mes commandements et les pratiquez, je vous donnerai vos pluies en leur temps, et la terre donnera son rapport, et l’arbre des champs donnera son fruit. » (Le. 26:3-4)

Au rappel à la raison de l’amour du Père …

« Revenez à moi, et je reviendrai à vous, dit YHVH des armées (…) éprouvez moi par ce moyen, dit YHVH des armées, (vous verrez) si je ne vous ouvre pas les écluses des cieux, et ne verse pas sur vous la bénédiction, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus assez de place. » (Mal. 3:7-10)

À la promesse …

« C’est pourquoi ils sont devant le trône d’Élohim et le servent jour et nuit dans son temple ; et celui qui est assis sur le trône dressera sa tente sur eux. Ils n’auront plus faim et ils n’auront plus soif, et le soleil ne les frappera plus, ni aucune chaleur, parce que l’Agneau qui est au milieu du trône les paîtra et les conduira aux fontaines des eaux de la vie, et Élohim essuiera toute larme de leurs yeux. » (Ap. 7:15-17)

Shabbat Shalom véshavoua tov

Par Blog Kehila vu par OMADI Samuel le Messager.

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