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PARACHAH : « MATTOTH MASSÉY » (Tribus étapes/voyages)

PARACHAH : « MATTOTH MASSÉY » (Tribus étapes/voyages)

Shabbat 14 juillet 2018

Commentaire de 2014

Parachah Haftarah Bérith HaHadachah

Lectures :

Bamidbar / Nombres 30:2 à 36 fin YirmeYahou / Jérémie 2:4 à 28 Ivriym / Hébeux 11:8 à 16

Rappel : les commentaires ne sont pas des études, mais des pensées que la lecture de la parachah nous inspire et nous permet, sur une année, de relier les textes de la Torah et des Prophètes aux textes de la Bériyth haHadachah, de l’Alliance renouvelée en Yéshoua.

Résumé de la parachah et préambule

Le mot "mattoth", employé dans le sens de "tribus", signifie littéralement "bâtons". L'autre mot employé pour désigner les tribus dans le sens ethnique du terme, "shévet", a comme sens littéral "branche". Dans l’hébreu moderne Mattéh (pluriel Mattoth) signifie l’état- major. Depuis les temps les plus antiques, existe ce signe de souveraineté militaire et politique : le bâton de commandement.

Moshéh communique les lois régissant l’annulation des vœux (Nédarim) directement aux chefs des Mattoth-Tribus d’Israël. La guerre est ensuite engagée contre Midyan, comme une vengeance à leur participation au complot des moabites visant à la destruction morale d’Israël, via Balaq et Bilam. Bilam, cet intriguant personnage sera tué dans cette parachah dite du « bâton ». Mattoth fait ensuite un récit détaillé du butin recueilli et de sa distribution entre le peuple, les combattants, les Lévites et le Kohen Gadol. Les tribus de Réouven et de Gad (rejointes ensuite par la moitié de la tribu de Ménachéh) demandent que leur part de la Terre Promise leur soit attribuée à l’Est du Jourdain, s’agissant d’un pâturage de choix pour leurs troupeaux. Moshéh, d’abord irrité par cette demande, l’accepte à condition que ces tribus participent à la conquête des terres de Kénaan à l’Ouest du Jourdain.

Le chapitre 33, ou parachah « Masséy », achève le livre de Bamidbar/Nombres, quatrième livre du Pentateuque/Torah de Moshéh. Cette parachah rappelle pour mémoire toutes les étapes, les stations qu’Israël a connues avant l’arrivée en Kénaan. Les frontières du futur pays sont définies, ainsi que le mode de distribution des territoires aux divers clans et tribus. Quarante-huit villes sont attribuées aux lévites, six d’entre elles serviront de villes de « refuge ». Cette parachah se termine par une autre directive qui intéresse également les femmes, avec l’obligation aux filles héritières de se marier dans leur tribu.

Mattoth

Se libérer des vœux inconséquents et excessifs, les Nédarim

Nous sommes en présence d’un cas très particulier d’une Mitsvah que Moshéh transmet directement aux Rashey haMattoth, aux chefs des tribus. Habituellement Moshéh enseigne d’abord à Aharon seul. Ensuite intervenaient les fils d’Aharon et Moshéh enseignait aux fils d’Aharon en présence d’Aharon. Puis Moshéh convoquait les chefs de tribus ; et ensuite tout le peuple.

1

Nombres 30 :2 : « Et Moshéh parla aux chefs des tribus au sujet des enfants d’Israël pour dire : voici la chose que Adonaï YHVH a ordonnée. Lorsqu’un homme fera un vœu, il fera un serment pour s’interdire une interdiction sur sa personne, il ne doit pas démentir sa parole, selon tout ce qui sera sorti de sa bouche il fera. »

Ainsi, celui qui fait un vœu pour s’interdire quelque chose n’a pas le droit de profaner sa parole, il a cependant la possibilité de s’adresser à une autorité (père ou mari, dans cette parachah) qui peut donner une autorisation de levée du vœu ou serment. Comment le « mari ou époux» peut-il permettre quelque chose que la Torah interdit a priori ? Et quelle peut être notre compréhension messianique de cette disposition mosaïque ?

Le vœu ou serment peut être utile à celui qui veut arriver à la sanctification. En effet, un homme qui abuserait des plaisirs terrestres, même ceux autorisés, restera cependant éloigné de la sainteté selon la Torah. En faisant le vœu de s’éloigner de la chose pour laquelle il ressent une attirance insurmontable, cet homme évite alors de transgresser la Torah. Ainsi, la tentation fut grande en Israël, et dans la société juive-romaine sous Yéshoua, de poser des vœux et des serments dans tous les compartiments du jeu social, au-delà du supportable.

En hébreu, Néder, c’est faire un vœu de privation, c’est-à-dire s’engager à une sorte d’abstention ou d’abstinence. La secte des Esséniens cultivait jalousement cette pulsion visant à la sanctification qui s’apparentait à de l’ascétisme.

Mais d’une façon générale, et hors le phénomène très spécifique du naziréat (voir Samson le Nazir), la Torah n’approuve pas spontanément cette conduite qui consiste à se lier par un vœu (voir le cas de la fille de Jephté en Juges 11 :34-39). Cela consiste à s’engager sur une obligation que la Torah n’a pas prévue. Or, personne ne peut garantir d’avance d’avoir la force d’accomplir le vœu qui aura été formulé. Dès lors, la Torah ne fait que le tolérer, si cela est nécessaire, pour aider à accomplir les commandements de la Loi. Dans ce cadre, les vœux sont considérés comme une sorte d’auxiliaire à la volonté, pour renforcer une volonté qui ne se suffirait pas à elle-même, parce qu’il y a une différence entre ce que l’âme profonde voudrait et ce que le corps ne se résout pas à rendre effectif. Ce qui fera dire au Rabbi Shaoul de Tarse en Romains 7 :19 :

« Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair: j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. »

Notons que si un vœu a été fait, il doit impérativement être accompli. Par conséquent, la Torah a prévu le cas d’un vœu fait imprudemment et par excès de zèle. La Torah prévoit ainsi les cas d’annulation d’un vœu. Mais qui est compétent pour délier ou annuler un vœu ou un serment ?

Pourquoi le vœu n’est-il pas requis ? Prenons une analogie de sens. Le vœu serait une sorte de béquille de la volonté, il est toléré comme une marque d’aide passagère. Mais fondamentalement, le vœu n’est ni nécessaire, ni demandé, car il procède d’une volontaire aliénation, privation, humiliation. Cette « béquille psychologique» est ôtée par le Mashiah lorsqu’Il déclare : « ...les boiteux marchent... ».

Remarque : néanmoins, Paul lui-même fit un vœu dont nous ne connaissons ni la cause ni l’objectif. Voir Actes 18 :18

Moshéh s’adresse ici directement aux chefs des tribus. Pourquoi confier ce pouvoir de délivrance aux chefs de tribus et non aux prêtres, et pourquoi illustrer ce pouvoir par la mise en scène d’une jeune femme ou épouse, en relation avec son père et son mari-fiancé ?

Autrefois, chaque tribu avait son tribunal en Éréts-Israël, et au-delà de chaque tribu, chaque ville. Et parce que chaque chef de tribu connaissait la personnalité des membres de sa tribu, lui seul pouvait savoir si un vœu inconsidéré pouvait ou non être annulé ou suspendu. Il y a ici une nécessité de connaissance intime de la personne pour que la mitsvah (loi) puisse s’appliquer avec justice et sensibilité.

Il est donc préférable d’attendre que le Seigneur nous demande de réaliser une chose, plutôt que de dire imprudemment: « Seigneur je ferai ceci ou cela pour Toi », comme si nous pouvions obtenir une grâce quelconque par la vertu d’un acte issu de notre seule volonté. Néanmoins, la règle persiste : si nous nous engageons devant Elohim, par notre « bouche » d’où sort une parole, alors sachons ce que cela implique, conformément à cette réalité supérieure : « Ainsi en est-il de ma parole, qui sort de ma bouche : elle ne retourne point à moi sans effet, sans avoir exécuté ma volonté et accompli mes desseins. » (Is. 55:11)

Ce qu’Adonaï YHVH dit, Il le fait. C’est ce que suggère le mot hébreu [Davar] qui a la double signification de « Parole » et de « chose ». Soyons donc très prudents dans nos discours. « Avant toutes choses, mes frères, ne jurez ni par le ciel, ni par la terre, ni par aucun autre serment [ou vœu « Nédarim »]. Mais que votre oui soit oui, et que votre non soit non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement. » (Ja. 5:12)

De quelle faute et de quel jugement parle-t-on ? Yéshoua nous en donne une explication lorsqu’Il apostrophe les scribes et les pharisiens et leur reproche d’avoir fait de la Torah un fardeau, en y ayant ajouté beaucoup de traditions humaines : « Ils lient des fardeaux pesants, et les mettent sur les épaules des hommes... »

Fonctionnant comme autant de Nédarim contractés collectivement et imposés par les religieux, Yéshoua est venu libérer le peuple de ce joug insupportable et de ces vœux et serments collectifs sans objet. Il déclarera alors : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau...Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école...Oui, mon joug est facile à porter et mon fardeau léger ». (Matthieu 11.28-30).

Notre parachah s’illumine alors de la façon suivante : Moshéh s’adresse aux chefs de tribus, en leur confiant la capacité de délier « la femme » de son vœu inconsidéré, en illustrant son propos par la relation père-fille-épouse-mari. Oui, Yéshoua est ce chef de tribu, Prince et Roi d’Israël, qui porte le Mattéh, le « bâton » de souveraineté. Oui, Il est l’Epoux qui peut libérer son peuple de ses serments trop zélés, sans objet et collectivement hérités. Oui, Il est légitime pour dire que le Père a toute autorité pour libérer la jeune fille, future épouse, des engagements contractés alors qu’elle n’a pas encore rencontré son époux :

« Telles sont les ordonnances que l'Adonaï YHVH commanda à Moshéh, entre un mari et sa femme, entre un père et sa fille, quand elle est encore dans la maison de son père, en sa jeunesse. » (Nombres 30 17)

Appliquée à l’Israël-Juda d’aujourd’hui et au tout Israël recomposé de demain, cette promesse de délivrance des vœux collectifs inconsidérés sonne comme une promesse de liberté retrouvée en Yéshoua.

« C’est pour la liberté que le Messie nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude. » (Ga. 5:1)

Une guerre atypique

« Venge la vengeance des enfants d’Israël de la part des Midyanites, après seulement tu t’adjoindras à ton peuple...que certains parmi vous s’arment pour la vengeance de YHVH contre Midyan pour payer à Midyan la rétribution de la vengeance de YHVH ... » (No. 31:1)

Parmi les nombreuses batailles décrites dans la Torah, la parachah Mattoth relate la guerre que les Israélites livrèrent contre le peuple de Midyan (Madian). Au chapitre 31 du livre des Nombres, nous lisons comment Élohim s’approprie cette guerre atypique, qualifiée de « vengeance de YHVH», contre un peuple qui essaya d’assimiler Israël en le corrompant de l’intérieur, sur les conseils de Bilam. La Torah relate ensuite de quelle façon Moshéh rassembla des hommes pour former une armée de 12.000 hommes, 1000 par tribus, et donne de nombreux détails sur la bataille elle-même et ses conséquences fâcheuses pour les femmes et les enfants à qui les chefs militaires avaient laissé la vie sauve. A ce titre, la réponse de Moshéh est certainement l'une des plus terribles de toute la Torah. Alors que tous ces prisonniers se sont déjà rendus et sont dans les camps d'Israël, Moshéh ordonne d'exécuter tous les enfants mâles et les femmes ayant connu des hommes.

Seul le verset 8 peut nous aider à comprendre l'ordre de Moshéh : « [...] et Bilam fils de Beor a été passé par l'épée. » Voilà donc l’explication de ce raid punitif. Balaam-Bilam a voulu pervertir insidieusement Israël en lui donnant une descendance midyanite : c’est cette descendance dont la seule vocation était de pervertir et de dénaturer qui est en cause dans ce conflit et cette vengeance, au sujet de laquelle YHVH pourra dire « A moi la Vengeance ! ». Cette guerre atypique ne revêtait finalement que très peu de sens militaire. Ce conflit appartenait à YHVH des armées et Israël n’accomplissait que son rôle de combattant avec « EL ».

La délicate position de Moshéh

Une caractéristique essentielle de cette bataille réside dans le fait qu’Élohim demande à Moshéh de s’impliquer personnellement dans ce conflit... en conséquence de quoi il pourra « rejoindre » les siens. Que penser de cette condition sine qua non ?

Il faut noter que Moshéh a un problème avec Midyan. Non seulement il a épousé la fille de Yithro qui était le grand prêtre de Midyan, mais il a eu à un certain moment la tentation de remplacer Israël par Midyan - lorsqu’Israël refusa l’autorité de Moshéh, prince d’Égypte. Midyan pouvait alors représenter une sorte d’ersatz éventuel d’Israël si Israël échouait. Cela était-il possible ? N’oublions pas qu’Israël a d’abord été « Yaaqov », et ensuite Yaaqov devint Israël. De la même façon, après l’épisode du veau d’or, Élohim propose d’effacer Israël et de reconstruire un nouveau peuple à partir de la seule branche mosaïque. Nous connaissons la réponse de Moshéh. Mais Moshéh a un dernier compte à régler avec Midyan, celui qui aurait pu devenir Israël, à la place d’Israël ! C’est la dernière leçon qu’Élohim donne à Moshéh : finis-en avec Midyan et après seulement tu rejoindras ton peuple ! Sous-entendu : Midyan n’a jamais été ton peuple.

Dans la parachah précédente "Piynéhas", un homme prit une Midyanite devant tout le peuple :

« Et voici une personnalité d’entre les Bnei Israël, est venu et il approcha de ses frères, la Midyanite aux yeux de Moshéh et aux yeux de toute l’assemblée d’Israël. Et ils pleuraient devant l’entrée de la tente d’assignation ».

Pourquoi pleuraient-ils ? Moshéh était impuissant à intervenir parce que précisément Moshéh avait épousé lui aussi une Midyanite. Il y a un contentieux entre Israël et Midyan qui passe par Moshéh depuis l’origine de l’histoire de cette génération, puisque Tsiporah la fille de Yithro est Midyanite. Moshéh était donc juge et partie. Midyan n’est pas n’importe qui, c’est un des fils d’Abraham. Abraham après avoir eu Sarah comme femme jusqu’à son décès, prit une autre femme nommée Qétourah. De Qétourah, Abraham a eu d’autres enfants dont Midyan.

« Et Moshéh s’enfuit de devant Paro et s’installa au pays de Midyan et s’assît auprès du puits. »

Commentaire classique sur cette position géographique non hasardeuse de Moshéh près du puits de Midyan :

« Il a appris de Yaaqov qui a rencontré sa promise près du puits. Cela veut dire qu’il veut faire comme Yaaqov, fonder un peuple d’Israël avec la fille de Yithro comme matrice »

Cette référence au puits de Jacob, c’est bien évidemment la rencontre de Yaaqov et Rahel (Rachel) qui fonde le peuple d’Israël. Moshéh aurait donc, selon ce commentaire, envisagé « l’option Midyan » après que ceux d’Israël l’eurent rejeté. Il y a une telle relation sentimentale entre Moshéh et Midyan qu’il faut que ce soit Moshéh qui brise cette tentation de Midyan. D’où l’ordre divin d’implication personnelle...après seulement il pourra rejoindre son peuple, qui n’est pas Midyan.

Que nous apprend l’hébreu [Midyan = Mem-Dalet-Yod-Noun], de la même racine que le mot Din, querelle ? Il y a un mot qui se rapproche de Midyan et c’est le mot Madon, soit contestation, Din madon signifie donc « la querelle de contestation ». Tout est dit. C’est Midyan par excellence qui conteste Israël. Car Yithro a eu la même expérience qu’Abraham. Sa contestation est dangereuse car c’est l’identité la plus proche d’Israël. La revendication de Midyan est presque légitime. La querelle de contestation de Midyan renvoie également à la légitimité quasi notariale d’un Ishmaël sur un Yitshaq (Isaac). Nous comprenons donc pourquoi Moshéh doit personnellement couper le cordon ombilical avec Midyan.

Question pour nous-mêmes et notre temps : les « prophètes » de la chrétienté historique et les leaders des églises modernes ne sont-ils pas atteints du syndrome de Midyan ? Face au rejet (momentané) du message évangélique de l’Israël historique, ne sont-ils pas conduits à fabriquer un nouveau peuple, qui ressemble assez sensiblement à celui dont ils préfèrent s’éloigner ?

Alors, qu’ils sachent que YHVH a décrété un jour de vengeance contre tous ceux qui tentent encore de prendre la place d’Israël. Et ils sont nombreux dans les églises chrétiennes ! Et de la même façon que la maison de Midyan appartenait à la maison d’Abraham, nous savons que le jugement commencera par la maison d’Elohim. La Justice d’Elohim envers « sa propre maison Midyanite » fut sans concession. Ils ont voulu pervertir Israël de l’intérieur, le dénaturer pour prendre sa place.

Moshéh lui-même aurait été, selon le commentaire, tenté de leur donner raison. Mais Moshéh rejoignit les siens et se greffa pour l’éternité à Yaaqov-Israël, après avoir définitivement éradiqué du milieu du peuple le risque de l'assimilation et la tentation de ce mariage contre nature avec « une assemblée qui ressemblait à Israël, sans être Israël » ! A bon entendeur...

Pour mener cette dernière guerre contre Midyan avant l’entrée définitive en Kénaan, Moshéh recensa 1000 hommes de chaque tribu d’Israël. Pour mener la dernière bataille avant l’entrée dans le Royaume, l’Adon Yéshoua s’appuiera notamment sur 12.000 hommes de chaque tribu du tout Israël recomposé. Dans ces deux batailles messianiques, nous notons un étrange facteur 12.

Yéshoua est allé chercher ce facteur multiplicateur, un par un, sur les deux rives de la mer de Galilée.

Masséy

À la sortie du désert, après une quarantaine d’années ponctuées de déplacements et de haltes, Israël était devenu, après ce temps d’instruction, de préparation... un peuple saint ! Cet aboutissement serait-il mis à mal par la machination de Balaq-Bilam ? Non, car le Seigneur par la main de Piynéhas fait cesser le scandale. Les midiyanites et autres moabites s’arrêteraient-ils à cet essai avorté ? Non, les faux-dieux dont ils dépendaient et tiraient leur inspiration les pousseraient encore et encore à chercher à détruire Israël.

Qu’en est-il aujourd’hui ? La raison d’Amaleq, Moav, Midyan est toujours active ; elle s’est reformulée à travers l’Islam et les pays qui se placent consciemment ou non sous l’influence du Satan. Comme il y a 3500 ans ces derniers occupent les mêmes secteurs géographiques que Midyan et les autres, ils poursuivent encore le même objectif : éradiquer Israël.

S’il fallait un symbole presque futile pour argumenter que les mêmes influences spirituelles sont à l’œuvre, il suffit de remarquer que quelques années plus tard, Gidéon (Juges 8 :21) bat lesmidiyanites, dans une bataille qui relève de la même guerre ; il « prit ensuite les croissants qui étaient aux cous de leurs chameaux ». Ces croissants étaient des bijoux d’or, en forme de demi- lune.

Quel est aujourd’hui le symbole de l’Islam ? Le croissant lunaire. Qui sont les Bilam qui, se disant prophètes, feignent d’obéir à Élohim tout en plaçant des pièges en Israël ? Des supposés hommes d’Élohim qui méprisent Israël, ceux aussi qui suggèrent à Israël de donner les territoires de son héritage, ceux aussi qui divisent Israël, en s’opposant au rassemblement de Juda, Éphraïm et leurs associés en Yéshoua qui représentent le tout Israël.

Drôle de guerre, effectivement, qui perdure encore de nos jours et reprend de l’intensité ! Pourquoi ? Parce que le Royaume est proche.

Le prétexte à la guerre territoriale ou à la volonté d’ « internationaliser » Jérusalem existe toujours : qui est le légitime possesseur de ce territoire ? Le légataire authentique est celui qui a reçu l’acte du propriétaire, et dans ce cas : Élohim Lui-même. C’est en somme la volonté du vrai Élohim qui est contestée.

La Parole d’Élohim, qui fut donnée il y a environ 3500 ans à Moshéh, est pour nous le seul certificat légal : ce sont les frontières inscrites au chapitre 34, seul acte authentique jamais inscrit dans les annales de l’humanité. Aucun autre peuple que le peuple d’Israël n’a reçu avec autant de précision le cadastre de son futur pays. Existe-t-il d’autres écrits aussi vénérables qui auraient accordé à d’autres qu’à Israël ce territoire en propriété à perpétuité ?

La Parole ne parle pas en vain

« (...) Lorsque vous aurez passé le Jourdain et que vous serez entrés dans le pays de Canaan, vous chasserez devant vous tous les habitants du pays, vous détruirez toutes leurs idoles de pierre, vous détruirez toutes leurs images de métal fondu, et vous détruirez tous leurs hauts lieux. Vous prendrez possession du pays, et vous vous y établirez ; car je vous ai donné le pays, pour qu’il soit votre propriété(...) Mais si vous ne chassez pas devant vous les habitants du pays, ceux d’entre eux que vous laisserez seront comme des épines dans vos yeux et des aiguillons dans vos côtés, ils seront vos ennemis dans le pays où vous allez vous établir. Et il arrivera que je vous traiterai comme j’avais résolu de les traiter. » (No. 33:50-56 NEG)

Mais Israël ne chassa pas de façon systématique les Kananéens de leur territoire. Ils devinrent un piège pour eux. Déjà après la mort de Yéhoshoua (Josué) et de la génération qui entra en Kénaan, le peuple abandonna son Élohim pour se prosterner devant d’autres Baals.

Alors Élohim laissa en place deux peuples pour éprouver Israël :

« Ces nations étaient : les cinq princes des Philistins, tous les Cananéens, les Sidoniens, et les Héviens qui habitaient la montagne du Liban, depuis la montagne de Baal–Hermon jusqu’à l’entrée de Hamath. » (Ju. 3:3 NEG)

Étonnante répétition, étonnante sentence d’Élohim toujours valable de nos jours ! Israël n’a pas, pour des raisons diverses, expulsé tous les « néo-kananéens adorateurs d’un Baal » et le résultat est celui que nous connaissons bien par l’actualité. Les philistins : c’est indubitablement la bande de Gaza ! Quant au Liban : nous savons que le Hezbollah se tient à la frontière israélienne.

Comment ne pas nous étonner de la précision de la prophétie : « ils seront des aiguillons dans vos côtés » lorsque nous constatons depuis des années que de ces contrées se lancent inlassablement des missiles et autres obus de mortiers ! Comment comprendre également qu’avec la nécessité de « passer des accords » avec l’Autorité Palestinienne, pour obtenir une paix satisfaisante, cette dernière ne devienne des épines dans les yeux, jusqu’à ne plus « voir » ce qui adviendra si on continue à s’opposer aux directives d’Élohim !

Bien entendu, nous disons cela avec beaucoup de compassion, car nous ne sommes pas à la place de Juda en Éréts Israël, et ne vivons pas les évènements avec la même intensité.

Seulement nous ne pouvons négliger la parole qui dit aussi : « A cause de ton péché, dans toutes tes frontières, tu lâcheras de toi-même, l’héritage que Je t’avais donné... » (Jé. 17 :3-4)

Nous constatons, par la prophétie de Jérémie, que l’abandon de la bande de Gaza ne fut pas une solution de paix, mais bien une augmentation de la tension de violence dont les habitants israéliens limitrophes souffrent depuis des années, sans compter le lynchage médiatique dont Israël fait l’objet à tout propos concernant Gaza, depuis la décision prise en 2005 de rétrocéder cette zone à leurs ennemis.

« Guéris–moi, Seigneur ! et je serai guéri ; sauve–moi, et je serai sauvé ; car c’est toi qui es ma louange ! Voici, ceux–ci me disent, Où est la parole de YHVH ? Qu’elle vienne donc ! Mais moi, je ne me suis pas hâté de cesser d’être pasteur en te suivant, et je n’ai pas désiré le mauvais jour, tu le sais ; ce qui est sorti de mes lèvres a été devant ta face. Ne me sois point une épouvante, tu es mon refuge au mauvais jour. Que ceux qui me persécutent soient honteux, et que moi je ne sois pas honteux ; qu’ils aient peur et que moi je n’aie pas peur ; fais venir sur eux le jour de malheur, et ruine–les d’une double ruine. » (Jé. 17:14-18)

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Nous ne pouvons pas davantage ignorer ce qui adviendra de tous les « Midyan » politiques, c’est- à-dire des nations, qui ouvertement s’opposent à Israël jusqu’à espérer son anéantissement.

« Et vous aussi, Tyr et Sidon, que me voulez-vous ? Et vous tous, districts de Philistie ? Vous vengeriez-vous sur moi ? Mais si vous exerciez sur moi votre vengeance, bien vite je ferais retomber la vengeance sur vos têtes ! » (Joël 3:4 JER)

Des villes dans le pays, une sagesse !

Les Lévites n’ayant pas reçu, à cause de leur service, de possession en Éréts Israël, habitaient des villes qui leur étaient destinées, elles étaient au nombre de 48. Parmi ces villes, six furent désignées pour être des « villes de refuge », trois villes de chaque côté du Jourdain.

Dans la chronologie de la lecture, après la décision de prise de possession de territoire en dehors des frontières désignées, la décision de répartir trois villes de refuge de chaque côté du fleuve fut prise. Nous pourrions nous étonner et dire : mais à l’Est du Jourdain il n’y a que deux tribus et demi... et leurs effectifs ne fait pas la moitié d’Israël ! Alors pourquoi ce déséquilibre apparent de répartition ? Nous percevons ici une précaution de sagesse, sagesse nécessaire, car la volonté des deux tribus et demie de se démarquer territorialement des autres, par la frontière naturelle qu’est le Jourdain, ne pouvait qu’à terme favoriser un sentiment de différence qui pouvait évoluer en ségrégation. Mais aussi, attribuer plus de villes de « refuge de punissables » à l’Ouest ou à l’Est ne pouvait que générer des remarques désobligeantes. Nous savons avec quelle facilité les hommes savent créer des situations d’inimitié, ne serait-ce que d’un village à l’autre ou même d’un quartier à l’autre, pour de simples et banales différences. Nous pensons ici à l’exemple historique entre « les samaritains » et les « Juifs ». Pour nous-mêmes, notre XXIe siècle est suffisamment illustratif de ce genre de phénomène produit par des décisions dénuées de sagesse.

Remarque à ce sujet brulant de l’actualité : soyons conscients que le Seigneur fera tôt ou tard des reproches aux « églises dites chrétiennes » qui, au lieu d’intercéder pour bénir Israël, se sont au contraire rangées idéologiquement aux cotés des infidèles de tout genre pour admonester Israël ! Ce qui s’apparente à du mépris, à de la malédiction... Que ces « églises » ne soient pas surprises de la sentence que le Seigneur leur fera supporter. Que ces « églises » se repentent. Que les disciples du Messie sortent maintenant de ces lieux, car on ne peut maudire ou mépriser Israël et estimer être conforme à la volonté d’Élohim. L’affaire est dorénavant grave : « sortez du milieu d’elle mon peuple afin de ne pas participer à ses fléaux »

Par inspiration de sagesse, le grand Moshéh, arrivé au terme de sa mission, ne tombait pas dans une formule qui constituerait un piège par le simple fait d’une inopportune organisation de territoire.

Ces villes de refuge accueillaient ceux qui par inadvertance s’étaient rendus meurtriers sans intention malveillante ; nous dirions aujourd’hui : mort accidentelle causée par un tiers sans intention de donner la mort. La présence active des lévites dans ces villes assurait aux « réfugiés de justice » la protection des instances chargées justement de la justice, et de plus assurait un environnement de sainteté moralement apaisant s’adressant à ceux qui se tortureraient le cœur d’avoir commis un meurtre, et peut-être d’avoir tué quelqu’un de bien aimé.

Les six villes étaient réservées aux meurtriers involontaires tant Israélites qu’immigrants ou gens de passage. La loi était donc la même pour tous. Ce traitement égalitaire face à la « demande de justice » évacuait des consciences toute option désavantageuse pour l’étranger, de fait et culturellement. Car il est écrit « tu aimeras ton prochain comme toi-même ». Ceci résume la loi des relations à l’autre, quel qu’il soit, en toute honnêteté et justice au regard et en respect de la Loi de YHVH, là où IL règne !

Jusqu’à la mort du Kohen Gadol

« et l’assemblée délivrera l’homicide de la main du vengeur du sang, et l’assemblée le fera retourner dans la ville de son refuge où il s’était enfui ; et il y demeurera jusqu’à la mort du grand sacrificateur qu’on a oint de l’huile sainte. » (No. 35:25)

« ... et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans vos péchés, (dans lesquels vous avez marché autrefois, selon le train de ce monde, selon le chef de l’autorité de l’air, de l’esprit qui opère maintenant dans les fils de la désobéissance ; parmi lesquels, nous aussi, nous avons tous conversé autrefois dans les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et des pensées ; et nous étions par nature des enfants de colère, comme aussi les autres. Mais Élohim, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés,) alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Messie (vous êtes sauvés par la grâce). » (Ep. 2:1-5)

« Étant ensevelis avec Lui dans le baptême, dans lequel aussi vous avez été ressuscités ensemble par la foi en l’opération d’Élohim qui l’a ressuscité d’entre les morts. Et vous, lorsque vous étiez morts dans vos fautes et dans l’incirconcision de votre chair, il vous a vivifiés ensemble avec lui, nous ayant pardonnés toutes nos fautes. » (Col. 2:12-13)

Il n’est guère besoin de longue démonstration pour lier ces versets de la Torah et à la Nouvelle Alliance pour comprendre que TOUS, Israélites et étrangers, pécheurs d’origine, sont tous redevables à la justice d’Élohim et contraints de se « réfugier » dans la ville de refuge là où les « serviteurs » d’Élohim sont au travail, jusqu’à ce que pour chacun des appelés la révélation agisse, celle qui fait prendre conscience que le Kohen Gadol, le Grand Sacrificateur, l’Agneau, est mort pour chacun ! Alors, nous sommes libres.

De nouveau, s’il fallait encore insister : la Torah est-elle caduque ou est-elle prophétique et inaltérable ?

Osons une extrapolation : 6 jours pour un 7e ; 6 villes pour une 7e...

Il y avait ainsi 6 villes de refuge, havres de protection et de repos pour les meurtriers involontaires. Dans un sens supérieur et élargi, nous dirions : lieu spirituel de protection pour tous les pécheurs, car le péché mène à la mort et nous savons que le Satan, l’ennemi de nos êtres, réclame son dû ! Si nous sommes surpris sans protection, spirituellement hors de la « ville de refuge », éloignés de la sainteté des serviteurs d’Élohim, alors nous sommes réellement en danger de mort. Mais dans cette vision, quelque chose de grandiose était en préparation.

« (Anne prophétesse) Veuve d’environ quatre–vingt–quatre ans, qui ne quittait pas le temple, servant Élohim en jeûnes et en prières, nuit et jour ; celle–ci, survenant en ce même moment, louait le Seigneur, et parlait de lui à tous ceux qui, à Jérusalem, attendaient la délivrance. » (Luc 2:37-38)

« Et je répandrai sur la maison de David et sur les habitants de Jérusalem un souffle de grâce et de supplications ; et ils regarderont vers moi, celui qu’ils auront percé, et ils se lamenteront sur Lui, comme on se lamente sur un fils unique, et il y aura de l’amertume pour lui, comme on a de l’amertume pour un premier-né. » (Za. 12:10)

Jérusalem, Sion, qui devient par la même occasion une sublime et 7e ville de refuge, tel le 7e jour, Shabbat qui concentre toutes les bénédictions en gestation des six premiers jours... Ce n’est pas un hasard si Jérusalem est toujours présente dans le Royaume et dans la future création.

« et beaucoup de peuples iront, et diront, Venez, et montons à la montagne de YHVH, à la maison de l’Élohim de Yaaqov, et il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem, la parole de YHVH. » (Is. 2:3)

Mais nous n’avons pas encore atteint cette époque bénie, alors d’une certaine manière et selon la grâce plus ou moins bien comprise :

« Nous grondons tous comme des ours, Nous gémissons comme des colombes ; Nous attendons la délivrance, et elle n’est pas là, Le salut, et il est loin de nous. Car nos transgressions sont nombreuses devant toi, Et nos péchés témoignent contre nous ; Nos transgressions sont avec nous, Et nous connaissons nos crimes. » (Is. 59:11-12)

« Qui donnera de Sion le salut d’Israël [ miTsiyon Yéshouath Yisraël ]! Quand YHVH rétablira les captifs de son peuple, Jacob s’égayera, Israël se réjouira. » (Ps. 14:7)

Voici ce que rappellera Yéshoua lors de Sa venue sur Terre :

« Le Souffle du Seigneur, YHVH, est sur moi, parce que YHVHm’a oint pour apporter de bonnes nouvelles aux débonnaires, il m’a envoyé pour panser ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la liberté, et aux prisonniers l’ouverture de la prison, pour proclamer l’année de la faveur de YHVH ....(et le jour de la vengeance de notre Élohim,) pour consoler tous ceux qui mènent deuil. » (Is. 61:1-2)

Alors à chaque fois que nous rappelons le sacrifice de l’Agneau nous disons selon les écrits de Paul :

« Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez la coupe, vous annoncez la mort du Seigneur jusqu’à ce qu’il vienne. » (1 Co. 11:26)

Nous annonçons en somme que nous Lui appartenons, qu’IL est mort, et que de ce fait nous sommes libres. Le « vengeur du sang » ne nous touche pas ! Mais de plus nous annonçons que notre Seigneur est vivant et vainqueur de la mort. Et s’Il est vivant et que nous sommes en Lui,

Quelle image et quel verset troublant ! Qu’est-ce que Anne annonçait dans la ville de Jérusalem ? La délivrance. Elle louait le Seigneur, car elle comprenait par le Souffle que c’est Lui, Yéshoua encore nourrisson, qui permettrait cette délivrance. Les choses sont fortes, et de nouveau c’est une femme qui en est la « porteuse ». La mort de ce « Kohen Gadol » Yéshoua, le Grand Sacrificateur, apporterait la délivrance ! Où cela ? À Jérusalem. Où les disciples durent-ils

attendre sur l’ordre du Maître ? À Jérusalem.

9

alors nous devenons sacrificateurs avec Lui pour étendre sa protection à tous ceux qui dans l’humilité reconnaitront leur culpabilité, intégreront la « Tsion » des enfants d’Élohim, jusqu’à ce qu’IL revienne.

Les héritages perpétués

« Qu’un héritage ne passe pas d’une tribu à une autre tribu ; car les tribus des fils d’Israël resteront attachées chacune à son héritage. » (No. 36:9)

Voilà, pourrions-nous dire, encore une mesure pratique de bonne organisation de la régionalisation. Mais, s’il ne s’agissait que de garder l’intégrité des héritages du sol, cela limiterait certainement la portée plus haute de cette mitsvah de la Torah.

Les héritages définis sont donc inaliénables, non cessibles d’une tribu sur une autre. Car éventuellement, et selon les aléas de l’Histoire, une tribu plus dynamique que les autres pourrait s’accaparer l’ensemble des héritages de ses frères et se vouloir Israël à elle seule ! Israël restera donc toujours un ensemble de 12 tribus, c’est ce qu’impose cette mitsvah ! Mitsvah inaliénable comme toute la Parole, mitsvah qui perdure jusqu’en Apocalypse, jusque dans la Jérusalem céleste !

Aucune tribu ne peut se prévaloir sur les autres, mais chacune doit « entretenir » son héritage pour le bien de tous, c'est-à-dire du Tout Israël, car chaque tribu a reçu plus qu’un territoire, chacune a reçu une bénédiction particulière par Yaaqov et aussi par Moshéh (voir Genèse 48 et 49 – De. 33). Pour être clair et revenir à notre époque : Éphraïm dispersé dans les nations ne peut se réclamer d’être Israël à lui seul, et Juda retourné aujourd’hui en Éréts Israël ne peut prétendre être Israël à lui seul, même si aujourd’hui, il est le seul présent au pays. Juda seul n’est pas entier, Éphraïm seul n’est pas entier ...

« Ainsi nous qui sommes plusieurs, sommes un seul corps dans le Messie, et chacun individuellement membres l’un de l’autre. Or ayant des dons de grâce différents, selon la grâce qui nous a été donnée, soit la prophétie, prophétisons selon la proportion de la foi ; le service, soyons occupés du service, soit celui qui enseigne, qu’il s’applique à l’enseignement ; soit celui qui exhorte, à l’exhortation ; – celui qui distribue, qu’il le fasse en simplicité ; celui qui est à la tête, qu’il conduise soigneusement ; celui qui exerce la miséricorde, qu’il le fasse joyeusement. Que l’amour soit sans hypocrisie ; ayez en horreur le mal, tenez ferme au bien ; quant à l’amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres ; quant à l’honneur, étant les premiers à le rendre aux autres ; quand à l’activité, pas paresseux ; fervents en souffle ; servant le Seigneur. » (Ro. 12:5-11)

Ainsi dans la dispensation des talents que le Seigneur nous octroie en «héritage» pour rassembler et construire l’Israël définitif, faisons fructifier l’héritage reçu pour l’édification de tous. Ne regardons pas l’héritage du frère comme plus important ou comme sans valeur, car l’harmonie du Corps, c'est-à-dire du Tout Israël, dépend de la bonne coordination de l’ensemble, chacun dans sa fonction, par le talent reçu et le tout sous la dépendance du Roi, notre « Tête », le Fils de Sa gloire.

Israël a vécu des étapes (Masséy) bien concrètes à travers le désert, et certainement à chacune d’entre elles, Israël s’enrichissait d’une expérience supplémentaire de la présence d’Élohim. Mais à la fin du périple, Moshéh laissait à Israël des étapes supplémentaires (Masséy) importantes à franchir et à venir sous la forme bien pratique d’une justice par les villes de refuge où l’on attendait la mort du Grand Sacrificateur pour retrouver la liberté, et par les héritages de tribu non cessibles et à reconstituer à terme. Chacun reste au bénéfice de sa bénédiction qu’il a à faire fructifier pour tous dans la liberté retrouvée à travers la mort et la résurrection du Kohen Gadol : Yéshoua, qui revient bientôt.

Shabbat Shalom véshavoua tov.

PAR BLOG KEHILA VU PAR OMADI SAMUEL LE MESSAGER

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